Le proverbe dit « jamais deux sans trois » ; ça promettait … étant donné que je venais déjà de passer deux week-ends à rallonge pourris ( béni soit le mois de Mai quand tout se passe bien … ) ; hosto service des urgences pour la grand-mère pendant cinq plombes, aide à domicile pour le voisin et sa jambe en vrac ; après-midi entier bloqué au magasin des cousins pour les dépanner, plus une multitude d’ autres plaisirs dans le genre que je préfère oublier au plus vite… ça m’apprendra à trop faire de social !!! Je m’apprêtais logiquement à passer un troisième week-end sur le même mode ; mais cette fois, j’étais fin prêt, résigné, de toute façon, j’avais consulté la météo plusieurs fois au cours de la semaine et les prévisions s’annonçaient plus que britanniques ( sa mère ) !!! Rien à faire, c’était décidé, j’allais me consacrer à deux jours multi-culturels ; lecture, zik’ et T.V ; le tiercé gagnant ; et si les dieux de l’évier étaient de mon côté, peut-être même que j’attaquerais la vaisselle laissée à l’abandon dans le bac de la cuisine depuis une bonne semaine !!!! ( quatre mois auparavant, alors que j’étais parti en week-end à l’océan ; ma mère qui pourtant m’aime beaucoup m’avait juré que plus jamais elle ne toucherait à la vaisselle chez moi alors qu’elle venait de trouver une pseudo plante en train de pousser dans le bac au beau milieu des mugs, des assiettes et autres couverts laissés en friche… ).
Avant de me coucher le vendredi soir, je décide de ne pas programmer le réveil histoire de récupérer un peu de la semaine et de faire une pierre deux coups en découvrant le plus tard possible la météo calamiteuse annoncée … pourtant vers onze heures du mat’, une douce lumière vient gentiment me taquiner les paupières, dans un état de semi-conscience, je m’imagine déjà vautré au beau milieu du Jardin d’Eden, entouré de jeunes filles nues et chaudes en train de s’ … oups ! d’un coup j’me réveille, l’absence de volets sur ma tour me confirme qu’à l’extérieur un véritable printemps est en train de se la donner sévère… tant bien que mal, je me plante sur mes deux jambes et je descends l’escalier en essayant de bien me servir de toutes les marches ( j’avais déjà essayé de descendre deux trois fois mon escalier cinq marches par cinq mais le résultat était loin de mes espérances … ) bref, j’arrive au rez-de-chaussée sans encombre et j’ouvre la porte sur un astre solaire au sommet de son art ; de la chaleur qui pique sensuellement l’épiderme ; un éclat qui te mets des milliers de mini-feux d’artifice dans les yeux ; woaaaaaaaw une journée magnifique s’offre à mon regard …
Je m’fais couler un espresso et je m’installe sur mon transat face à la beauté du Lauragais mon Far West à moi ; un moment pas speed, sans échéance, sans horaire à respecter sans portable qui te crie « téou ?! » dans les feuilles ; simplement prendre le temps de prendre le temps … je cultive mon côté contemplatif, le regard dans le vague, l’esprit au point mort ; le Q.I proche de la moyenne du gallinacé lambda noyé au milieu de la basse-cours … une morceau de bonheur en barre, simple sans fioriture ; gratos TVA incluse … Cet aprèm c’est décidé j’ vais cramer du pétrole en Harley ; sans but précis, juste rouler pour rouler ; me défoncer les glandes lacrymales à coup de pollen ; faire le plein de paysages, de collines, d’arbres en bois ; manger des bornes vers nulle-part au hasard des routes qui déroulent leur goudron droit devant … Ce week-end; c’est relâche !!!
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